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Une femme musulmane se tient devant une mosquée
Une femme musulmane se tient devant la mosquée An-Nur, la plus grande du Timor- Leste, à Dili.
Photo :ONU/ Martine Perret

Qu'est-ce que l'islamophobie ?

L’islamophobie se définit par la peur, les préjugés et la haine envers les musulmans. Ces phénomènes peuvent conduire à la provocation, à l'hostilité et à l'intolérance, qui se manifestent par le biais de menaces, de harcèlement, d'abus et d'intimidation envers des musulmans et des non-musulmans, à la fois dans le monde en ligne et hors ligne. Motivée par une hostilité institutionnelle, idéologique, politique et religieuse qui peut se transformer en racisme structurel et culturel, l’islamophobie cible les symboles et les pratiquants de la religion musulmane.

Cette définition insiste sur la corrélation entre les niveaux institutionnels de l’islamophobie et les manifestations de telles attitudes déclenchées par la visibilité ou la perception de l'identité musulmane de la victime. Cette approche interprète également l'islamophobie comme une forme de racisme, dans laquelle la religion, la tradition et la culture islamiques sont considérées comme une ? menace ? pour les valeurs occidentales.

Certains experts préfèrent l'étiquette ? haine antimusulmane ?, craignant que le terme ? islamophobie ? ne risque de condamner toutes les critiques de l'islam et, par conséquent, puisse étouffer la liberté d'expression. Mais les droits de l'homme protègent les individus et non les religions. Et l'islamophobie peut également affecter les non-musulmans, en fonction des perceptions de la nationalité, de la race ou de l'origine ethnique.

Une marée de haine à l'encontre des musulmans

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a condamné à plusieurs reprises les actes de haine et d'intolérance à l'égard des musulmans qui se multiplient dans le monde entier. Il a rappelé que cette tendance inquiétante ne vise pas seulement les musulmans, mais aussi les juifs, les communautés chrétiennes minoritaires et d'autres personnes.

Cette idée est renforcée dans son message pour la célébration de la Journée, dans lequel il décrit ? une tendance plus vaste de montée de l’intolérance et des idéologies extrémistes, et de multiplication des attaques visant des groupes religieux et des populations vulnérables ?. Pour la combattre, les gouvernements doivent promouvoir la cohésion sociale et protèger la liberté de religion. Les plateformes en ligne doivent s'attaquer aux discours de haine et que les individus doivent s'oposer activement au sectarisme et à la xénophobie.

Parmi les mesures récentes de lutte contre l'islamophobie figure l'adoption par l'Assemblée générale d'une nouvelle .

Discours de haine et violence en ligne et hors ligne

En réponse à la tendance alarmante de l'augmentation des discours de haine dans le monde, le Secrétaire général a lancé en 2019 la Stratégie et le Plan d’action des Nations Unies pour la lutte contre les discours de haine.

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme s'est également alarmé de  , notamment de l'antisémitisme et de l'islamophobie, depuis le début de l'opération militaire israélienne à Gaza en réponse à l'attaque des groupes armés palestiniens contre Isra?l. 

Volker Türk a fermement condamné la forte augmentation des cas de discours de haine, de violence et de discrimination, à la fois en ligne et hors ligne. Il a souligné que les ?tats doivent garantir un espace s?r et propice à la participation et au débat, conformément au  .

Le lien indissoluble entre le droit à la paix et la liberté de religion

Examinant   la relation entre le droit à la paix et la liberté de religion ou de conviction, la  , Nazila Ghaneon, souligne que la liberté de religion ou de conviction crée les conditions, motivations, logiques et mouvements propices à l’émergence de la paix en renfor?ant la prévention des conflits, le rétablissement et la consolidation de la paix.  . Mme Ghaneon note qu'il est particulièrement important de reconna?tre cette relation étant donné la fréquence avec laquelle la religion est invoquée ou impliquée dans les conflits.

Parmi les recommandations qu'elle adresse aux ?tats, la Rapporteuse spéciale appelle à l'harmonisation des lois nationales avec les normes internationales en matière de droits humains, à la protection des groupes minoritaires contre la discrimination et au traitement rapide de toutes les plaintes relatives aux droits humains liés à la religion.

Un autre , Ahmed Shaheed, a constaté que la suspicion, la discrimination et la haine absolue à l'égard des musulmans avaient atteint des "proportions épidémiques" à la suite des attaques terroristes du 11 septembre 2001 et d'autres actes terroristes horribles prétendument perpétrés au nom de l'Islam.

Combattre l’islamophobie

De nombreux gouvernements ont mis en place des mesures pour lutter contre l'islamophobie en adoptant une législation contre les crimes de haine et des mesures pour prévenir et poursuivre les crimes de haine. Ils mènent aussi des campagnes de sensibilisation du public sur l'islam et la pratique de cette religion visant à dissiper les mythes négatifs et les idées fausses.

Les 60 membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) ont parrainé une résolution faisant du 15 mars la . Ce document souligne que le terrorisme et l'extrémisme violent ne peuvent et ne doivent être associés à aucune religion, nationalité, civilisation ou groupe ethnique. Elle appelle à un dialogue mondial sur la promotion d'une culture de tolérance et de paix, fondée sur le respect des droits de l'homme et de la diversité des religions et des convictions.

 

 

Principes directeurs à l'attention des éducateurs pour combattre l'intolérance et la discrimination à l'encontre des musulmans

Ces   ont été développés conjointement par le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme (BIDDH) de l’OSCE, le Conseil de l’Europe et l’UNESCO.

Ressources

Documents

Sites internet

Groupe de jeunes, souriant à la caméra

Le racisme, la xénophobie et les discriminations et intolérances qui y sont liées existent dans toutes les sociétés. Le racisme nuit non seulement à la vie de ceux qui le subissent, mais aussi à la société dans son ensemble. Nous sommes tous perdants dans une société caractérisée par la discrimination, la division, la méfiance, l'intolérance et la haine. La lutte contre le racisme est le combat de tous. Nous avons tous un r?le à jouer dans la construction d'un monde sans racisme.

Dessin stylisé d'une personne se noyant dans des bulles de conversation

Le discours de haine incite à la violence et à l'intolérance. L'effet dévastateur de la haine n'est malheureusement pas nouveau. Cependant, son ampleur et son impact sont désormais amplifiés par les nouvelles technologies de communication. Parce que la lutte contre la haine, la discrimination, le racisme et les inégalités font partie des principes fondamentaux de l'Organisation, les Nations Unies s'efforcent de lutter contre le discours de haine à chaque instant. Vous aussi, dite #Non?LaHaine.

Portrait d'une femme souriante servant de lien vers la page des célébrations des Nations Unies

Chaque journée internationale représente une occasion d’informer le public sur des thèmes liés à des enjeux majeurs comme les droits fondamentaux, le développement durable ou la santé. Ces journées permettent au système des Nations Unies, aux pouvoir publics et à la société civile d’organiser des activités de sensibilisation et de mobiliser des ressources.