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Des inspecteurs de l'ONU prélèvent des échantillons d'agent moutarde.
Des inspecteurs de la Commission spéciale des Nations Unies prélèvent des échantillons d'agent moutarde sur des projectiles d'artillerie de 155 mm, enveloppés dans du plastique pour minimiser la contamination (Iraq, 1991).
Photo :ONU/Shankar Kunhambu

En 2015, la à la Convention sur l'interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l'emploi des armes chimiques et sur leur destruction a décidé lors de sa 20e session qu'une Journée du souvenir serait désormais observée le 30 novembre de chaque année ou le premier jour de la session ordinaire de la Conférence des ?tats parties.

Cette commémoration est l'occasion de rendre hommage aux victimes de la guerre chimique tout en réaffirmant l'engagement de l' en faveur de l'élimination de la menace des armes chimiques et pour la promotion des objectifs de paix, sécurité et multilatéralisme.

La troisième Conférence d'examen des ?tats parties à la Convention sur les produits chimiques, qui s’est tenue du 8 au 19 avril 2013 à La Haye, aux Pays-Bas, a adopté par consensus une déclaration politique confirmant ? l'engagement sans équivoque  ? des ?tats parties vis-à-vis de l'interdiction mondiale des armes chimiques, ainsi qu’un examen complet de la mise en ?uvre de la Convention sur les armes chimiques depuis la dernière conférence d'examen de 2008, qui définit également les priorités de l'OIAC pour les cinq prochaines années.

Contexte

Les efforts pour parvenir au désarmement chimique ont été déployés depuis plus d'un siècle et ont abouti à la conclusion de la Convention sur les armes chimiques.

Les armes chimiques ont été utilisées pour la première fois pendant la Première Guerre mondiale lors de la bataille d’Ypres en 1915, faisant plus de 100 000 morts et un million de victimes. Le poète de guerre britannique, Wilfred Owen, a décrit l’horreur qu’il a ressentie en voyant l’un de ses camarades s’écrouler à ses pieds, suffoquer, se noyer, comme au fond d’une mer verte de chlore gazeux.

Cependant, les armes chimiques n'ont pas été utilisées sur le champ de bataille en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale. Après la Seconde Guerre mondiale et avec l'avènement du débat sur le nucléaire, plusieurs pays se sont progressivement rendu compte que la valeur marginale de la possession d'armes chimiques dans leurs arsenaux était limitée, tandis que la menace posée par la disponibilité et prolifération de ces armes était considérable, rendant leur interdiction souhaitable.

Mais ce n’est que le 29 avril 1997, à l’issue de longues et difficiles négociations, que la est entrée en vigueur. La Convention avait été ouverte à la signature lors d'une cérémonie qui a eu lieu à Paris le 13 janvier 1993. En interdisant ces armes, cette Convention a ouvert la voie à la destruction des stocks qui avaient été amassés.

La toute première résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies appelait à éliminer non seulement les armes atomiques mais aussi ? toutes autres armes importantes permettant des destructions massives ?. Dans ce même esprit, la Convention sur les armes chimiques a été le premier traité à interdire une catégorie entière de telles armes.

Gr?ce aux travaux des ?tats parties à la Convention et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), cet instrument a joué un r?le essentiel dans les efforts internationaux visant à ? exclure complètement la possibilité de l’emploi des armes chimiques ?.

De plus en plus d’?tats sont parties à la Convention sur les armes chimiques mais tous ne sont pas encore signataires. Par ailleurs, de nouveaux enjeux apparaissent et il faut notamment veiller à ce que les armes chimiques ne tombent pas entre les mains d’acteurs non étatiques.

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Documents

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Photo de couverture illustrant un Orizuru, origami en forme de grue.

En 2018, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a lancé ? Assurer notre avenir commun : un programme de désarmement ?, présentant un ensemble de mesures pratiques en faveur du désarmement avec comme objectif une paix et une sécurité durables pour tous. L’une des actions de l’agenda comprend le travail du Secrétaire général avec les membres du Conseil de sécurité en vue de réaffirmer l'unité et instaurer un nouveau leadership pour rétablir le respect de la norme mondiale contre les armes chimiques.

L’Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a pour mission d’appliquer les dispositions de la afin de concrétiser notre vision d’un monde où il n’y a plus ni armes chimiques ni menace qu’elles soient employées, et où la chimie est utilisée au service de la paix, du progrès et de la prospérité. Aujourd'hui, les ?tats membres de l'OIAC représentent environ 98 % de la population mondiale, ainsi que 98 % de l'industrie chimique mondiale. En 2013, le prix Nobel de la paix a été décerné à l'OIAC ? pour ses efforts considérables visant à éliminer les armes chimiques ?.

 

Portrait d'une femme souriante servant de lien vers la page des célébrations des Nations Unies

Chaque journée internationale représente une occasion d’informer le public sur des thèmes liés à des enjeux majeurs comme les droits fondamentaux, le développement durable ou la santé. Ces journées permettent au système des Nations Unies, aux pouvoir publics et à la société civile d’organiser des activités de sensibilisation et de mobiliser des ressources.